vendredi 8 novembre 2013

Autour du feu, enjeux d'un phénomène insaisissable - Le film en flamme - relations ambivalentes d’un phénomène physique à un médium




Université Jean Monnet de Saint-Étienne
vendredi 8 novembre 2013
Salle des spectacles de la Maison de l’Université

Feu et cinéma : Présidence Laurence Tuot

14h00 / Bruno Elisabeth (Université de Rennes 2) : Le film en flamme – relations ambivalentes d’un phénomène physique à un médium.

14h30 / Olga Kobryn (Université de Paris 3) : La métaphysique du feu dans l’oeuvre d’Andreï Tarkovski.

15h00 / Pause

15h30 / Leland Tracy (Université de Saint-Etienne) : Pas de fumée sans feu - Fumer dans le cinéma américain.

16h00 / Anne-Lise Marin Lamellet (Université de Saint-Etienne) : Feux de haine et feux de joie dans le cinéma britannique contemporain : autour de la tradition de Wicker Man.

16h30 / Sandy Blin (Université de Saint-Etienne) : Comme une odeur de soufre - l'oeuvre
photographique et cinématographique de David Lynch.


Bruno ELISABETH
Le film en flamme - relations ambivalentes d’un phénomène physique à un médium

Entre 1998 et 2005 mes réalisations au sein du duo de cinéastes plasticiens Vu pour vous… (http://vupourvousduo.blogspot.fr/) ont résulté d’un travail sur le hasard et l’aléa. Mon attention était alors focalisée sur l’exploitation des accidents propres au support cinématographique photo-chimique. Parmi ceux-ci le blocage de la pellicule dans le projecteur, occasionnant la fusion de la pellicule et la destruction de la figuration, m’a particulièrement interpelé (http://vupourvousduo.blogspot.fr/p/photogrammes.html). Ce travail valorisait les à-côtés, les composantes refoulées et autres singularités propres au cinéma. Il s’intéressait également à des phénomènes fugaces et éphémères tout en cherchant les moyens plastiques à même d’en conserver la trace. Cet accident particulier revêt une dimension symbolique fondamentale tant la relation qu’entretiennent feu et flammes avec le cinéma s’inscrit au cœur même de cette pratique. Qu’il s’agisse de l’embrasement de la pellicule nitrate ou « pellicule flamme » ou de la destruction de l’écran incendié par l’artiste Maurice Lemaitre, jusqu’au feu de la lampe à charbon des projecteurs utilisés, jusque dans les année 1980, dans les salles commerciales, c’est à une relation ambivalente que nous invitent le feu et les flammes dans leurs relations au médium cinématographique. Tantôt fléau destructeur et meurtrier (Incendie du Bazar de la Charité, Cinéma Paradiso…), tantôt auxiliaire technique (source lumineuse des premières lanternes, repère de changement de bobine « trou de cigarette »…), tantôt générateur de créations spontanées ou véritable ressort narratif et dramatique (Macadam à deux voies…), ce phénomène physique à travers quelques exemples tirés de ma pratique mis en écho avec diverses œuvres historiques et contemporaines, m’amènera à interroger sa dimension symbolique, esthétique, historique, technique et parfois même politique.

Plus d'informations :
CIEREC - 04 77 42 16 61

Accés :
Salle des spectacles
Rez-de-chaussée de la Maison de l’Université (1 sur le plan)
10, rue Tréfilerie
Saint-Étienne